Après la plantation des arbres au printemps, il est temps désormais de planter les petits fruits.
La phase 1 de la plantation et du système d’irrigation est finie ! La clôture est posée. Maintenant, nous préparons la phase 2, celle des petits fruits, qui a eu lieu en août. La commande passée, c’est un peu un coup de force que nous faisons. Nous commençons à fatiguer. Gros printemps, gros été. Et la canicule qui ne lâche pas.
Justement la température et la canicule…
L’année de l’implantation d’un verger comporte plein de défis notamment celui de créer les meilleures conditions d’enracinement. L’arbre met toute son énergie dans cette étape cruciale et pousse ainsi peu la première année. Avec les chaleurs comme celle que nous avons dernièrement, l’objectif est de garder un maximum d’eau dans la terre en dehors des périodes d’arrosage.
Nous avions décidé de ne pas mettre de toiles de plastique sur les lignes d’arbres (permaculture et plastique, c’est une drôle d’idée). Et nous sommes bien contents de ce choix. Les arbres ont pu bénéficier de chaque pluie. Une toile de plastique noir, c’est aussi une température extrême au pied des arbres qui demandent ainsi encore plus d’eau (et qui profitent pas des pluies).
Par contre, l’absence de plastique veut dire un enherbement de la ligne d’arbre et autour du beigne de paillage. Avec les clôtures, nous avions perdu un peu le contrôle de l’herbe. Si au début, cela nous embêtait, nous avons vite réalisé que c’était au contraire une chance. Par exemple la température au pied des arbres était significativement plus basse (avec un peu temps, j’aurais bien aimé monter un tableau de statistique avec thermomètre à l’appui), l’humidité au pied était constante et une grande variété d’insectes entourait les arbres (nous n’avons eu que 2 attaques très localisées de ravageurs jusque là).
Nous avons décidé de laisser en plus une bande herbeuse haute au milieu des allées. Celles-ci étant larges, cela a créé une zone de biodiversité très riche entre allées. Aujourd’hui, pour la première fois depuis 3 mois, nous venons de couper ces bandes afin de faciliter leurs repousses avec les pluies de fin d’été. Finalement nous sommes contents de nos choix. Malgré le manque de temps, nous avons créé de bonnes conditions; à ce jour, nous constatons peu de pertes. Pour les lignes d’arbres, il fait encore très chaud (c’est un euphémisme), alors nous n’y toucherons pas pour l’instant.
Petits fruits
Ce sera des petits fruits moins conventionnels que les traditionnels bleuets et framboises. Voici notre sélection : cassis, camerise, gadelle et groseille, mûre et sureau. Ils se mangent autant frais qu’en jus, sirop ou gelée. Ce sera l’occasion de faire connaître des produits d’exception, en auto-cueillette ou casseau.
En tout 357 plants.
Plantation en août alors que les chaleurs sont particulièrement accablantes. Nous avons dû aménager l’horaire en conséquence. Travail très tôt le matin et tard le soir. Nous avons avancé à pas de tortue.
Sureau et gadeliers
Les petits fruits, fait ! Les sureaux et les gadeliers étaient trop petits pour une plantation en pleine terre en période de sécheresse, alors nous avons préféré les transplanter dans de plus gros pots et leur faire ainsi passer l’hiver en serre.
Merci à Claire et Denis pour le coup de main pour la transplantation. Sinon, le reste est planté. Chaque petite pluie est accueillie dans une grande joie. On aimerait qu’elle dure une semaine, ce serait tellement formidable pour les plants, les animaux et les humains aussi. Mais j’en demandais trop, je sais… La météo nous a mis à l’épreuve tout août et septembre. L’étang ne s’est rempli que début novembre, soit avec deux mois de retard.
Un petit fruit dans un arbre : le murier arbre (mulberry)
45 mûriers arbres (black mulberry) ont été ajoutés à notre verger.
Zone 5a à 9, le mûrier est plus connu en Ontario qu’au Québec. Il pousse bien dans notre région est au Sud mais ne survivrait pas à un climat plus nordique. Je connais bien cet arbre car il sert aussi de nourriture au ver à soie, une production longtemps emblématique de ma région natale. La mûre fait d’excellente gelée pour les gourmands.